11/17/2023

Les séances annuelles des Ethos Engagement Pools Suisse et International ont eu lieu jeudi à Berne. Changement climatique, respect des droits humains, gouvernance, biodiversité : les membres des deux programmes ont validé les thématiques ESG prioritaires qui seront abordées avec les entreprises suisses et étrangères l’année prochaine.

Les séances annuelles des deux programmes de dialogue actionnarial d’Ethos – l’Ethos Engagement Pool (EEP) Suisse et l’EEP International – se sont tenues jeudi à Berne. Les membres des deux pools ont ainsi pu valider les thèmes d’engagement prioritaires qui seront abordés durant les échanges avec les entreprises suisses et étrangères en 2024.

Pour ce qui concerne l’EEP Suisse, les thèmes du changement climatique, de la gouvernance, des conditions de travail/respect des droits humains (notamment dans les chaînes d’approvisionnement), et d’un reporting environnemental et social standardisé ont été reconduits. Il a également été décidé de mettre l’accent sur la promotion de la diversité et de l’égalité salariale au sein des sociétés. Enfin, le thème de la biodiversité et de la protection de la nature a été introduit. Tous ces thèmes seront abordés avec les entreprises visées par ce programme d’engagement en 2024, soit avec les 150 plus grandes entreprises cotées en Suisse (99% de la capitalisation boursière de l’indice SPI).

Du côté de l’EEP International, les thèmes prioritaires pour 2024 restent inchangés, soit le changement climatique, la biodiversité, les droits humains et les droits des travailleurs et travailleuses, et la gouvernance.

Une campagne d’engagement pour des stratégies « Net Zero » crédibles

Cette réunion annuelle a également été l’occasion de présenter les principaux résultats du dialogue effectué au cours de l’année écoulée. Pour la Suisse, il a notamment été question de l’étude sur la responsabilité numérique des entreprises et des discussions menées avec les principaux émetteurs de gaz à effet de serre pour les inciter à réduire leurs émissions et respecter ainsi leurs engagements climatiques. 

A l’international, quelques-unes des campagnes d’engagement collectif conduites en 2023 ont été détaillées, que ce soit pour promouvoir le paiement de salaires décents aux Etats-Unis ou pour lutter contre la pollution plastique. Lancée en juillet 2023, la campagne d’engagement direct pour des « stratégies net zéro crédibles », qui vise 10 entreprises à forte intensité carbone afin de les inciter notamment à se fixer des objectifs de réduction des émissions validés par la science et aligner leurs investissements sur un scénario de +1.5°C, a également été présentée.

Comme chaque année, une personne représentant une société cotée en Suisse a été invitée à exposer sa perception du dialogue actionnarial aux membres des programmes d’engagement d’Ethos. Cette année, Saskia Günther, responsable de la durabilité chez Swisscom, a évoqué les principaux enjeux auxquels doit faire face un acteur majeur de la télécommunication. Elle a également eu l’occasion de présenter « ESG4Boards », une initiative dont elle est à l’origine et qui œuvre pour que les compétences en matière de durabilité soient représentées au sein de chaque conseil d’administration.

Peu après, le responsable de l’engagement pour les questions liées au climat et à l’énergie au sein de la « World Benchmarking Alliance » (WBA) Romain Poivet a présenté son organisation ainsi que différentes initiatives menées par WBA auxquelles Ethos et les membres de l’EEP International participent, que ce soit en matière de droits humains ou d’inclusion numérique. Il a également présenté la méthode ACT qui permet d’évaluer les stratégies climatiques des entreprises.

Un nombre croissant de membres

L’engagement est aujourd’hui reconnu comme étant l’un des piliers de l’actionnariat actif et responsable, il fait d’ailleurs partie intégrante des principes inclus dans le « Swiss Stewardship Code », un ensemble de lignes directrices visant à promouvoir l'exercice actif des droits d'actionnaires en Suisse, publié au mois d’octobre par l’AMAS et SSF. 

Il n’est donc pas étonnant si les stratégies d’engagement sont adoptées par un nombre croissant d’investisseurs institutionnels, à commencer par les caisses de pension. L’EEP Suisse a ainsi vu le nombre de ses membres progresser de 167 à 179 sur un an, dont la fortune est d’environ CHF 346 milliards. L’EEP International a quant à lui atteint 111 membres, soit 11 membres de plus qu’il y a un an, avec une fortune qui dépasse CHF 280 milliards. 
 

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